Un vélo cargo de chasse

Ce vélo n’a pas eu une vie facile.

Enfin, semble-t-il.

Lorsque nous avons récupéré ce VTT Orbea, nous avons eu un petit pincement au coeur en le voyant.

Ce même petit pincement au coeur que l’on ressent quand on voit un nouveau rond-point se construire dans notre ville.

Le vélo à l’origine du vélo cargo

Celui-là précisément qui nous fait penser : ah merde quand même !..

Ah, qu’il n’était pas en forme cet Orbea, vétotafatigué jusqu’aux galets, alors qu’il aurait dû vibrer au rythme de la montagne jusqu’à la mort.

Mais nous l’avons sauvé d’une destruction certaine ! A la force des bras de levier, nous l’avons libéré de ses composants rouillés, à la chaleur de nos torches, nous avons rallumé sa flamme.

Et il méritait bien quelque chose de spécial.

Et c’est ce que nous lui avons offert (puristes, accrochez-vous) :

➡️ Des commandes de vitesses ô de gamme Dura Ace en bout de cintres avec de l’indexé et de la friction

➡️ Une transmission arrière Tiagra 12-moins-2 vitesses

➡️ Une transmission avant LX 3 plateaux (plus rien en 4, saloperie de pénurie…)

➡️ Freinage panach' en V-Brake LX arrière et Avid BB5 disque à l’avant (#bellefamille) actionné par M. et Mme. Tektro

➡️ Une couleur de guerrier

Tout en récup’, sauf les éléments de sécurité, comme d’habitude.

Ce vélo était un défi pour nous aussi. Nous voulions montrer qu’un vélo cargo pouvait être différent, typé course sans subir le snobisme des groupes haut de gamme “gravel” Shimano ou Sram (Campagnolo ?), que l’on pouvait puiser dans les mines d’or de la récupération des composants de qualité, que l’on pouvait écrire une histoire cargoesque différente.

Chaque composant a généré des rencontres, bonnes ou mauvaises, profondes et artificielles, enrichissantes et banales. Et ce, jusqu’au moteur roue arrière “inutilisé par mon mari pendant 3 ans” gentiment donné par une dame de Vieille Toulouse suite à notre passage sur France 3 et monté sur un coup de tête en comité collaboratif.

Bref, ce vélo a montré que beaucoup de choses pouvaient être faites différemment et que la chaîne humaine avait tout autant son importance que sa cousine lubrifiée. Tout cela est néanmoins très chronophage et bourré de surprises. Nous continuerons à le faire de temps en temps. A (d’?) l’occasion.

L’histoire derrière la rencontre avec son nouveau propriétaire, Rémi, est toute aussi rockambolesque. Mais on va s’arrêter là !

Allez, ciao, et bon vent !

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